La panleucopénie féline est une maladie virale extrêmement contagieuse. Le virus de la panleucopénie féline appartient à la même famille que le virus de la parvovirose canine. Cette maladie touche surtout les jeunes chatons, non vaccinés, pour qui elle est très dangereuse puisque la mortalité atteint 80 % des animaux. Heureusement, il existe un vaccin efficace qui peut être administré aux chatons dès l'âge de 8 semaines.
Panleucopénie féline : virus
Le virus de la panleucopénie féline est un virus « nu ». Il n'a pas d'enveloppe protectrice, ce qui le rend (paradoxalement) très résistant dans le milieu extérieur. Le virus reste de longs mois dans le milieu extérieur, et peut donc contaminer un chat non vacciné longtemps après le passage d'un chat malade. De plus, le virus peut être transporté sur de longues distances, sur les vêtements ou encore sous les chaussures.
Lorsqu'un chat est malade du typhus (ou panleucopénie féline), le virus est excrété dans toutes les sécrétions (urines, vomissements et selles). Le chat reste donc contagieux de longues semaines après la fin des symptômes. Les chats sains se contaminent par contact avec ces sécrétions, par exemple, en reniflant les selles ou en faisant leur toilette après avoir marché dans des sécrétions contaminées.
Bon à savoir : le typhus est plus courant dans les collectivités où vivent des chatons et des adultes non vaccinés, comme les refuges ou dans les groupes de chats vivant en liberté.
Longtemps considérée comme une « maladie du passé », le typhus est tout de même régulièrement diagnostiqué par des vétérinaires.
Symptômes de la panleucopénie féline
Le virus du typhus se multiplie de préférence dans les cellules à fort potentiel mitotique, c'est-à-dire celles qui se divisent souvent. Il s'agit des cellules du tube digestif et des cellules de la moelle osseuse (organe qui fabrique les cellules sanguines). Une fois attaquées, ces cellules meurent.
Les symptômes présentés par le chat sont le reflet de cette préférence du virus pour les cellules en division :
- signes digestifs : diarrhées, vomissements et douleur abdominale ;
- destruction de tous les types de globules blancs.
Bon à savoir : c'est de ce dernier symptôme que la maladie tire son nom : pan- suffixe grec qui signifie tous ; leuco- pour leucocytes (l'autre nom des globules blancs) ; et -pénie qui désigne un manque.
Les chatons présentent également une forte déshydratation, de la fièvre et un abattement.
Lorsque la chatte est contaminée pendant la gestation, les chatons sont atteints in utero. Ce sont alors les cellules du cerveau qui sont touchées par le virus. Le chaton peut être viable mais va naître avec des séquelles : difficultés à se déplacer, tremblements des postérieurs, troubles de l'équilibre. On parle d'ataxie cérebelleuse.
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Diagnostic de la panleucopénie féline
Le vétérinaire suspecte le typhus lorsqu'il observe des diarrhées et des vomissements intenses chez des chatons ou des chats adultes non vaccinés. La confirmation du diagnostic passe par une prise de sang (numération formule sanguine) où l'on observe une leucopénie (diminution du nombre de globules blancs). Plus la leucopénie est sévère, plus le pronostic est mauvais pour l'animal.
Le diagnostic de certitude passe par la mise en évidence du virus, le plus simple est de réaliser un examen PCR (Polymerase Chain Reaction) sur un échantillon de selles du chat malade.
Traitement de la panleucopénie féline
Il n'y a pas de traitement spécifique contre ce virus. Il s'agit d'un traitement de soutien de l'animal : hospitalisation sous perfusion et antibiothérapie de couverture (le chat atteint du typhus n'a plus de globules blancs et donc plus de défenses immunitaires contre les maladies).
Il est possible d'administrer un traitement antiviral, à base d'interféron, par injection, sous la peau, cinq jours de suite. Ce traitement permet de réduire la mortalité. Mais, chez un chaton très malade et très déshydraté, les résultats ne sont guère satisfaisants car l'animal n'aura pas les forces nécessaires pour répondre au traitement. De plus, ce médicament est très onéreux.
À noter : les interférons sont des protéines naturellement produites par les cellules immunitaires lors d'une infection virale. Le traitement par interféron est donc indiqué pour toutes les infections virales et pas seulement pour le traitement du typhus. Il ne s'agit pas d'un traitement spécifique de cette maladie.
Il n'y a aucun traitement pour les chatons atteints d'ataxie cérebelleuse. Ces animaux peuvent vivre normalement mais restent handicapés à vie.
Prévention de la panleucopénie féline
Le vaccin est recommandé chez tous les chats, y compris ceux qui ne sortent pas ! En effet, le virus est très résistant dans le milieu extérieur et peut se retrouver « collé » sous vos chaussures et donc entrer dans votre domicile.
Le protocole de vaccination consiste en deux injections à un mois d'intervalle, avec un rappel tous les ans. Pour les chats qui ne sortent pas, un protocole allégé avec un rappel tous les deux ans peut être envisagé, si les conditions sanitaires s'y prêtent. La primovaccination peut se faire dès l'âge de deux mois.
Et si vous deviez faire face à un cas de typhus, sachez que tous les désinfectants ne sont pas efficaces sur ce virus. Seul un protocole de désinfection avec de l'eau de Javel est efficace. Il faut :
- nettoyer et rincer le lieu où se trouvait le chat malade ;
- diluer l'eau de javel dans un seau d'eau froide (la chaleur désactive l'eau de javel !) ;
- laisser poser le mélange d'eau javellisée au moins 15 minutes, puis rincer ;
- utiliser le mélange rapidement après l'avoir préparé.
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