Parmi les parasites infestant les chats, on trouve les ascaris. Comment peut-on savoir si son chat est parasité ? Peut-on agir en prévention et y a t-il un risque de transmission à l'homme ? Faisons le point pour répondre aux questions portant sur les ascaris du chat.
Ascaris du chat : leur développement
Les ascaris sont des parasites dits internes, c'est-à-dire qu'ils vivent et se développent à l'intérieur de l'organisme infesté.
Les ascaris du chat font en fait partie des ascarides, chez le chat ils sont appelés Toxocara cati.
Ce sont des vers ronds, de couleur blanche et assez longs (ils peuvent atteindre une dizaine de centimètres), on les compare souvent à des morceaux de spaghetti cuit.
Leur cycle de développement est simple et se déroule de la manière suivante :
- Les adultes vivent dans l'intestin du chat, ils pondent des œufs en très grand nombre, qui seront évacués par les selles.
- Ces œufs, microscopiques, sont extrêmement résistants (ils peuvent survivre jusqu'à deux ans dans la nature) : dès qu'un animal les ingère (soit en mangeant un autre animal contaminé, soit en léchant un congénère au poil souillé etc), les œufs vont éclore en larves, microscopiques elles aussi.
- Ces larves migrent à travers les organes (poumons, trachée) pour rejoindre le tube digestif. Arrivées à bon port, elles finissent de se développer, deviennent adultes, et le cycle peut recommencer.
Bon à savoir : les larves d'ascaris passent à travers le lait maternel. Si la chatte est infestée par les ascaris, ses petits seront contaminés par le biais de l'allaitement. C'est pour cette raison qu'il y a de nombreux chatons parasités par ces vers internes.
Symptômes d'une infestation par les ascaris chez le chat
Lorsqu'un chat est parasité par des ascarides, il peut présenter divers symptômes :
- des vomissements, dans lesquels des vers seront présents ;
- des diarrhées ou des selles contenant des vers ;
- un ventre ballonné (on l'observe particulièrement chez les chatons) ;
- son poil sera terne, « piqué » ;
- il peut présenter une toux (lorsque les larves migrent à travers les poumons et la trachée) ;
- enfin, il peut avoir des problèmes de croissance (pour les chatons et les jeunes).
Bon à savoir : attention, l'infestation par les ascaris chez un chaton peut entraîner une occlusion intestinale, c'est-à-dire un bouchon (ici de vers) qui bloque totalement le transit. Si la situation se complique encore plus, il risque la perforation de l'intestin et la mort.
Transmission des ascaris félins à l'homme
Les œufs d'ascarides attendent tranquillement d'être ingérés par un organisme chaud et accueillant. Comme ils sont dans les selles de nos chats, ou encore dans la terre, le sable etc, ils peuvent donc être un peu partout, à « portée de main ».
Manger un légume du jardin mal lavé, jouer dans le sable et porter ses petites mains à sa bouche, caresser le chat peu de temps après qu'il soit allé à la litière, et la transmission est facile !
Comme chez les chats où ce sont les jeunes qui ont le plus de risque de souffrir d'une contamination, chez les humains, ce sont les enfants qui sont le plus souvent touchés.
Bon à savoir : lorsqu'un humain est parasité par des ascarides, on parle de toxocarose. Les symptômes peuvent être de la fièvre, de la fatigue et des douleurs musculaires. Chez les enfants contaminés, on a pu remarquer la présence de larves logées dans l’œil ou même dans le cerveau, avec des complications visuelles ou neurologiques. Même si les contaminations sont moins élevées dans nos pays occidentaux, il ne faut pas négliger ce risque.
Ascaris du chat : traitement et prévention
Chez le chat
La meilleure façon de stopper les cycles de développement, c'est de vermifuger.
Un traitement régulier, dès le plus jeune âge, permet de libérer le chat de l'infestation et d'empêcher que d'autres animaux soient parasités par transmission.
Pour vermifuger un chat contre les ascaris, on utilisera soit une pâte orale (pour les plus jeunes) soit des comprimés. Demandez conseil à votre vétérinaire !
Remarque : la posologie de base sera une prise par mois jusqu'aux 6 mois du chaton, puis une routine de 2 à 4 fois par an.
Chez l'humain
L'hygiène est la meilleure des préventions. Ramasser les crottes du chat quotidiennement, laver soigneusement les légumes, et surtout se laver les mains après avoir touché un animal et/ou joué dehors, dès le plus jeune âge.
Si vous avez un doute ou des questionnements, prenez conseil auprès de votre pharmacien ou de votre médecin traitant.